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Les africains en Ukraine n’ont pas le droit au salut face à la guerre

Écrit par
Jessica E.

Depuis jeudi dernier, en lançant des bombardements sur Kiev, Vladimir Poutine a déclaré la guerre à l’Ukraine.  Frappant des zones civiles, il a provoqué la panique dans le pays. Ainsi, on a pu assister à une vague migratoire, s’organisant pour fuir l’Ukraine en direction de la Pologne entre autres.

Seulement, face à cette situation, les trains bondés de monde n’accueillent pas tout le monde de la même façon.

 

Les africains, pas la priorité, en Ukraine comme en Pologne

Alors que tout le monde semblait compatir avec le peuple Ukrainien il y’ a encore quelques jours, des témoignages ont commencé à affluer, sur les réseaux sociaux, d’africains, tentant comme tout le monde de fuir le pays.

Ceux-ci racontent leurs difficultés à embarquer dans les trains bondés de monde, les ordres de priorité étant redéfinis.

En effet, dans la panique d’une guerre, on peut voir l’humanité dans sa plus honnête expression. Et il apparaît que le racisme soit encore un facteur déterminant dans le droit de vie ou de mort en Ukraine.

Depuis le 25 février, certaines vidéos et témoignages ont révélé dans quel ordre de priorité les passagers pouvaient monter à bord des trains:

  • femmes et enfants blancs
  • hommes blancs
  • femmes / enfants / hommes noirs

 

Ainsi, la règle “les femmes et les enfants d’abord” semble s’appliquer différemment en fonction de la couleur de peau.


 

Une vague d’indignation sur les réseaux

A la lumière de ces faits, de nombreuses personnes, qui se déclaraient solidaires du peuple ukrainien semblent s’en désolidariser et interpellent les autorités des pays africains afin que quelque chose soit fait pour leurs ressortissants expatriés en Ukraine.

Après un premier communiqué officiel enjoignant les nigériens d’Ukraine à rester chez eux, le ministère des affaires étrangères, largement critiqué sur les réseaux, a finalement décidé d’agir.

Dans un communiqué du 27 février, il a déclaré avoir commencé à contacter le premier ministre Ukrainien ainsi que ceux des pays voisins afin que les Nigériens soient accueillis sans Visa.

Notons qu’à la frontière polonaise, des images ont montré que les familles blanches étaient accueillies avec leurs animaux, alors que les noirs étaient empêchés d’entrer sur le territoire.

 

Un racisme décomplexé de les médias

En plus des actes de racisme évidents aux frontières et sur les quais de gare, on a pu assister à un festival de racisme décomplexé sur les réseaux et dans les médias.

En effet, face à la prévisible vague migratoire, de nombreux journalistes se sont prononcés sur l’accueil des migrants. On a pu ainsi entendre certains rappeler avec une spontanéité déconcertante, que ces migrants là étaient “de qualité”. Qu’ils “nous ressemblaient”, qu’il “s’agissait d’européens”, “qu’ils n’étaient pas comme les syriens” et donc qu’il fallait les accueillir.

Dans ce dernier Tweet, le journaliste américain indique qu’il ne s’agit pas de syriens, mais d’un peuple “civilisé”…

Sur les réseaux, la même solidarité à géométrie variable s’illustre au travers de nombreux tweets.

A ce jour, Eric Zemmour, le candidat d’extrême droite ne s’est pas prononcé sur l’accueil de réfugiés d’Ukraine en France.

Que pensez-vous que sera sa position?

Cet article a été publié le 27 février 2022 22h08

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Écrit par
Jessica E.