Conclusion
Ce débat permettrait de soulever deux points:
- Aujourd’hui, les femmes noires interrogées, lorsqu’elles s’identifient aux présentatrices TV, le font souvent en fonction de l’aspect visible de leurs racines africaines. Ainsi, Rokhaya Diallo (qui n’était pourtant pas proposée) et Kareen Guiock seraient plus représentatives pour de nombreuses femmes. Aux autres, leur sont reprochés à de multiples reprises leurs cheveux défrisés et leurs relations mixtes. Ce qui semblerait aller de paire avec une revendication identitaire croissante.
- Les présentatrices auxquelles les sondées s’identifient le moins sont paradoxalement les plus célèbres et les plus visibles sur la scène française.
Pour aller plus loin dans le débat, voici les questions que nous vous posons aujourd’hui sur Blaque:
On a pu voir que, parmi les femmes qui ne se sentaient pas représentées, nombreuses s’identifiaient plus facilement à des femmes présentées sur d’autres chaînes (payantes, locales ou plus ethniques), ou évoluant dans d’autres sphères (artistique par exemple). Se retranchant donc à priori vers des contenus qui leur ressembleraient plus.
- Pensez-vous que l’on puisse établir un parallèle entre cette fuite vers des contenus télévisuels moins généralistes et une éventuelle “auto mise en retrait” des secteurs les plus influents dans la société de tous les jours, estimant qu’elles y trouveraient difficilement leur place?
On a également pu voir que les femmes interrogées ne se sentaient pas nécessairement représentées par les présentatrices des chaînes généralistes. Pour autant, elles ne le souhaitent pas non plus.
- Pensez-vous qu’une femme issue d’une minorité ethnique ait réellement le choix d’être représentée ou non par une personnalité, ou sera-t-elle forcément impactée par l’image donné par les figures visibles?
N’hésitez pas à apporter à la réflexion et à débattre en donnant votre avis dans la section commentaires, dans la bienveillance.
Cet article a été publié le 4 janvier 2021 16h50