Suite aux récentes accusations de pédophilie à l’encontre de son père décédé en 2008, Audrey Pulvar a pris la parole au micro de France Inter.
Audrey Pulvar était au courant
Elle l’a dit il y’a quelques jours déjà, Audrey Pulvar soutient ses cousines, qu’elle considère comme victimes d’un pédocriminel.
C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle revient sur les évènements, et notamment le climat malsain qu’elle aurait perçu il y’a 45 ans alors qu’elle était enfant. Elle explique que par la suite, ces souvenirs se seraient en quelques sorte “cadenassés” dans son esprit.
Elle se souvient ensuite de l’annonce des actes de son père au sein de la famille.
C’est sa mère, alertée par la mère de ses cousines, qui l’en a informée en 2002. Audrey Pulvar n’a pas confronté son père, à l’époque gravement malade. En revanche, elle indique avoir tout de suite cru les accusations de ses cousines. Elle complète qu’elle est “toujours du côté des victimes” car “lorsque les victimes parlent, c’est pour être crues”.
A l’époque, deux de ses cousines ont tenté de porter plainte, mais se sont heurtées au délai de prescription passé.
Les raisons de son silence
Fustigée sur les réseaux sociaux par de nombreux internautes pour ne pas avoir dénoncé son père, Audrey Pulvar s’explique.
Interrogée par la journaliste de France inter, elle explique son silence, malgré le fait qu’elle croyait ses cousines.
Elle insiste ainsi que le fait que lorsqu’une victime est prête à prendre la parole, il faut la recevoir sans la mettre en doute. Cependant, Audrey Pulvar nous dit c’est à la victime de parler, si elle le souhaite.
Ainsi, face aux reproches qui lui sont fait concernant son silence, Audrey Pulvar confie avoir voulu respecter la volonté de ses cousines. Elle considère que si elles n’ont pas pu parler avant, c’est qu’il leur fallait du temps et de la maturité.
.@AudreyPulvar : “Je suis là comme fille d’un pédocriminel. Quand vous êtes la fille d’un monstre, vous vous demandez si vous n’êtes pas un monstre vous-même” #MeTooInceste #MarcPulvar #le79Inter pic.twitter.com/baHDLsgVTU
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
.@AudreyPulvar : “Il y a 20 ans, j’ai cru ce que mes cousines avaient dit. Il s’est passé des choses dont je sentais qu’elles n’étaient pas normales. Non il ne m’est pas venu à l’idée de dénoncer [mon père]” #MeTooInceste #MarcPulvar #le79Inter pic.twitter.com/cOlBBwvPCo
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
.@AudreyPulvar : “Les victimes parlent quand elles peuvent parler : avoir la force pour dire à haute voix ‘ça m’est arrivé’, ça prend du temps, il faut respecter cette parole” #MeTooInceste #le79Inter pic.twitter.com/RvxdCBFMuk
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
.@AudreyPulvar : “Sans doute que le livre de #CamilleKouchner a été la petite impulsion supplémentaire. C’est à la victime de parler, pas aux autres de dire ce qui s’est passé, quand elle n’a pas demandé [que l’on parle] à sa place” “MeTooInceste #le79Inter pic.twitter.com/XQpdhKRzA8
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
.@AudreyPulvar : “Je suis pas sûre que les réseaux sociaux soient le bon médium pour raconter tout ça. Mes cousines ont écrit une lettre, qu’elles ont demandé à un hebdomadaire de publier, ce qu’il a refusé” #violencessexuelles #MeTooInceste #le79Inter pic.twitter.com/MXy3eWgw2S
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
.@AudreyPulvar : “J’entend beaucoup le mot de libération de la parole. Ça libère pas beaucoup, en revanche ça dit les choses. Ce qu’il faut, c’est faire en sorte que ça n’arrive plus, qu’on ne viole plus” #MeTooInceste #le79Inter pic.twitter.com/M7KG44AcWf
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
Le contexte actuel (avec l’affaire Duhamel notamment) pourrait avoir été un déclencheur.
Concernant sa candidature aux prochaines élections régionales, Audrey Pulvar refuse que l’on prête à ses cousines des intensions de lui nuire politiquement.