Carrière
Assa Traore est une militante française antiraciste d’origine malienne née le 13 janvier 1985 à Paris 9e. Soeur d’Adama Traore, décédé à 24 ans lors de son interpellation en juillet 2016, elle a créé le collectif Justice pour Adama la même année pour lutter contre les violences policières.
C’est en 2016 qu’Assa Traore apprend par téléphone la mort de son frère, causée par une interpellation musclée. Les gendarmes, en exerçant un placage ventral sur Adama Traore auraient provoqué sa mort par asphyxie.
Désireuse de connaître les circonstances exactes de son décès afin de rendre justice à son frère, elle crée le Comité Vérité et Justice pour Adama.
Alors que diverses expertises demandées par la justice avancent qu’Adama Traore était porteur de diverses maladies ayant contribué à sa mort, Assa Traore commande des contre-expertises qui nient ces conclusions.
Depuis lors, elle est devenue une figure incontournable de la lutte contre les violences policières, mais également une personnalité controversée.
Organisant des marches et évènements publics, notamment en juin, elle organise à Paris une manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes.
A l’étranger, des médias tels que BET et le magazine Time la félicitent pour son engagement dans les luttes anti-racistes.
Vie privée de Assa Traore
Née en janvier 1985 à Paris, Assa Traore est issue d’une fratrie de 18 enfants. En effet, son père polygame ayant eu 4 femmes, Assa Traore a vécu à Beaumont-Sur-Oise avec les deux dernières qu’il a épousées au Mali, fille de l’une d’entre elles.
Adama est le fils de la seconde, et donc son demi-frère.
Leur père décède en 1999 d’un cancer du poumon.
En 2007, la jeune femme obtient son diplôme d’éducatrice spécialisée. Elle exerce ce métier jusqu’en 2016, année du décès de son frère, Adama Traore.
Vie amoureuse de Assa Traore
Assa Traore a trois enfants, nés de son mariage religieux en 2007.
Engagement
Ayant fait de la justice pour son frère le centre de ces actions, l’engagement d’Assa Traore est quasi-exclusivement consacré à l’anti-racisme et à la lutte contre les violences policières.
Le 17 juillet 2019, elle publie un texte intitulé J’accuse !, sur Facebook, dans lequel elle cite les gendarmes impliqués dans la mort de son frère.
Cette publication lui vaudra une condamnation pour diffamation en mars 2021. Elle est ainsi enjointe à retirer une partie du message posté et afficher la décision de justice sur la page Facebook.
Refusant de retirer le texte, elle est à nouveau convoquée au tribunal quelques mois plus tard, puis finalement relaxée.
Assa Traore apparaît également en soutien à des causes comme des femmes de ménage en grève, des luttes de cheminots, de sans-papiers ou d’étudiants.